J'ai
une vidéo de retard. Personne ne s'en est rendu compte mais si tu
observes bien, c'est comme dans la folie des grandeurs, il en manque
une (et il faudrait pour équilibrer cette semaine que j'en postasse
deux sur ma chaîne dont je ne mettrais plus le lien ici, non non,
c'est trop de publicité, tout le monde qui s'y intéresse est déjà
au courant, inutile
d'insister, je ne céderais pas). J'aimerais (conditionnel)
arriver aussi à mettre à niveau les messages blog avec les deux
vidéos de retard. Aimer arriver, voilà le programme. Important les
intros.
C'est-à-dire,
au niveau des chiffres : si j'ai 142 vidéos et que j'arrive à 142
en messages blog, ça permettrait d'être au même chiffre, tu vois.
Tu vois ? Après cet exploit, je pourrais me donner un rythme à
suivre sur les Internets, une vidéo par semaine, un message blog par
semaine, trois cent trente trois coups de rameur et une planche de BD
postée quelque part où personne ne la voit tant que je le dis pas,
histoire d'avoir un peu avancé avant de dire que j'en fais une par
jour et que je fais comme si j'en faisais une par jour alors qu'en
fait j'en ai 25 derrière moi et ça me rassure parce que quand je
posterais la 25eme, j'en aurais cinq d'avance. Ce serait bien (?).
Mais
d'abord je dois écrire tous les messages jusqu'à 142 et j'en suis à
126, 126 ôté de 142 ça fait... 16 ! Les quinze prochains
messages de Lavis
Sauvage parleront
du spectacle en cours de stock (lui aussi). Pas sûr. En
plus la vidéo 142 je l'ai même pas encore montée (mise à jour du
dimanche, je suis dessus). J'ai dû faire six à sept prises tout
seul dans la forêt, ou tout seul dans l'espace cartons, ou tout seul à
côté du poulailler où il n'y a plus de poules, ou tout seul dans les bois (je peux faire ça longtemps), on est déjà jeudi
et je suis fatigué.
C'est
épuisant la fin du monde, les ministres de l’intérieur demandent
aux gendarmes de brûler des champs de blé pour défendre des plans
d'eau, c'est un peu déroutant. On a chaud, on a froid, il pleut tout
le temps, manquerait plus qu'il y ait des guerres. Bon chez nous ça
va, enfin, techniquement, y'a pas de bombes. Après je sors pas
beaucoup en ce moment, vous me direz (vous me direz ?). C'est ce que
disait ce regretté PD (Pierre Desproges pour les intimes) "Les gens
qu'on connaît pas, on s'en fout". Il peut en mourir ou s'en
massacrer des millions, c'est pas en bas de la rue de mon village, alors ça va, ça
dérange pas les moutons qui paissent en paix sous la chaleur
estivale Zia Tao les cités d'or.
Parler à la
place des gens qui ne sont plus là c'est un peu comme manger une
poire en récitant l'alphabet araméen à l'envers, c'est difficile, surtout quand tu n'as
pas de poire.
Le
pathétique des guerres c'est que parfois, ça dure. Innover et jouer à un jeu avec un petit plateau multicases en spirale serait inventif, une sorte de jeu de l'oie croisé avec les petits chevaux, je sais pas. Décider aux dés qui c'est qui a
gagné, qui c'est qui a perdu, pour redessiner une carte en disant ok, là
et là c'est chez moi t'as perdu, mais sur la carte seulement. Le reste du temps
on se promène tout pareil comme on veut et on a droit d'installer tranquille sa tente superstorm™, qui résiste à tous types de commentaires haineux du moment qu'on met pas la musique trop fort et la
friteuse à côté de la costumerie.
Quand
le monde flambe, on est embêté parce qu'on peut plus faire des
messages blogs et des vidéos de la semaine. D'aucuns trouveront mon
propos d'artiste privilégié qui a décidé il y a longtemps de s'amuser à vivre, clivant, ordurier, antisocial tu perds ton sang froid, d'extrême gauche écoterroriste woke antisémite et va bosser feignasse, tout
ça, je peux comprendre même si ça va un peu trop vite en besogne. Il y aura toujours quelqu'un quelque part qui s'ennuie et possède
un clavier d'ordinateur, pour t'expliquer courageusement anonymement
que ce que tu fais ça ne va pas parce que ça ne sert à rien tes trucs, et parfois on se fait insulter et c'est fascinant parce qu'on voudrait aider le commentateur mais il n'écoutera pas, il a raison, il sait et toi tu ignores, il insulte et tu perds ton temps parce qu'il veut se convaincre qu'il est le détenteur de la vérité vraie comme sur un plateau télé de droite.
Il faudrait des psys IA lancés automatiquement à chaque fois qu'on dit une connerie en commentaire, plutôt que le blocage ou un avertissement d'une firme américaine qui t'explique qu'on ne dit pas de gros mots et qu'on ne se moque pas des (mettre ici ce que tu veux). Lancer une conversation qui inviterait toujours à réfléchir au sens de la vie que l'on mène au quotidien, pourquoi le café, pourquoi les petits pains beurre de cacahuète/miel, la base.
Même
en pleine panade, j'espère avoir assez de recul pour continuer à
garder une distance de sécurité à deux grandes bandes blanches sur la route de la vie. Poser
lentement dans un mouvement gracieux son dos, allongé en lézard sur
un rocher tiède, et penser aux étoiles qui vont poindre avec le
soleil tournant, enfin la planète tournante, bref.
Cela
ne me dit pas comment je vais planifier cet été bien entamé pour
bien mener à bien les potentiels projets qui m'aideront à nourrir
ma famille de trois chats et une chienne et acheter du sucre blond
pour les confitures de l'hiver à renouveler d'urgence parce que le
stock est bien bas.