Bien sûr, je m'étais dit que j'aurais pu retrouver l'équilibre entre les numéros du blog et ceux de la vidéo de la semaine, communiquer dans l'ordre, obtenir la magique balance entre les arts précieux de mon expression personnelle dont j'ignore si elle trouvera son public dans la durée de mon talent imparti pour un délai qui court de là à là, mais il eut fallu que je m’attelasse à l'écriture de ces bulles d'air, et ces derniers mois je fus happé par mes rougeurs rugueuses d'arrières genoux dont j'ai tardé à faire disparaître les séquelles. Ce que c'est qu'être vivant.
Maintenant que mon messenger remarche pour des raisons techniques que je n'arrive pas à élucider sur le site réseau social de la mort qui tue où les milliardaires perdent de l'argent à cause d'un gros type orange imprévisible qui gesticule et dont on devrait franchement ignorer les one-man-show, je suis de nouveau en mesure de faire coucou aux gens à qui j'écris pour leur demander s'ils ont bien reçu mon courrier, bien que je ne le fasse pas, par crainte de ne pas être répondu. Ce que c'est qu'être une fille fragile.
Je n'ai pas encore eu de non livré à cette adresse dans ma boite de la rue Émile Zola de Dordogne, où je ne sais plus trop si je vais revenir beaucoup. 46 personnes à ce jour. Je ferais peut-être mieux après quand j'aurais le hangar à tabac. J'ai tant d'amis lointains depuis que je ne sors plus.
Je me suis intenté/inventé/éventé des fans sans leur demander leur avis (À ce propos je devrais renourrir mon Tumblr, encore un truc que j'ai laissé de côté). Peut-être préfèreraient-ils que ce soit moi qui leur envoye des timbres réponses, un nouveau concept : si vous renvoyez ce bon d'abonnement en trois exemplaires, votre vie va également changer en trois exemplaires.
Détriplement de la personne alité. Se coucher sur papier pour survivre au razorback, le poil qui le lendemain que tu l'as coupé, toujours revient.
Se répliquer n'arrange pas tout si j'en crois les mésaventures du pauvre Mickey 17, un bon coréen que je conseille même s'il n'est plus dans les salles de Province, le capitalisme poussé à l'extrême qu'on me dit, parce qu'on peut faire pire qu'aujourd'hui ? Faudrait m'expliquer. Ou plutôt faudrait expliquer à ceux qui sont les perdants de la roue du loto de l'aide américaine, soft power DTC (c'est Dans Ton Cul mais je suis poli alors je mets que les majuscules).
On arrête les frais pour aider les gens de loin, ça sert à rien d'aider les pauvres et les femmes à penser comment vivre (un petit peu) mieux en lisant se soignant apprenant des bases pour s'en sortir, programmes de soutiens solaires, ils achètent pas assez de coca et c'est pas des clients de mon hôtel de luxe. Si Dieu bless l'Amérique, ça fait longtemps que le Grand Esprit se fout de sa gueule. Retour de karma des années maudites de la colonisation sans faille des crapules de l'ouest qui croyaient durs comme fer à un mec en croix. Danse avec les clous.
L'humanité est un grand remplacement permanent, ceux qui ont les subv' sont les meilleurs, toujours. Du Portugal conquérant à l'Espagne grandiose en perruque en passant par la Louisiane en bicorne, ils croient en eux, dur, ils ont des lamas aux poils courts avec des selles de vache dessus, ce sont des centaures couillus plein de vin et de souffre, avec des fusils sans fleur au bout, et ces cons d'indiens n'ont pas de barbe, j'y reviens, il paraitrait que ce sont des personnes qui se mangent entre eux pour de vrai, c'est mal, nous on symbolise, c'est mieux. On est ci-vi-lisé.
Ailleurs on te dit que l'autoroute ou la déviation à millions, c'est débile, mais tu insistes si tu diriges la région, on a tant investi tu comprends, ce serait dommage de laisser tomber, ça crée des emplois tu comprends, rien que pour ceux qui construisent, déjà. C'est des copains âgés qui voulaient le tracé il y a vingt ans de ça un soir de beuverie au relais du château. De la blague avinée au bulldozer ingrat, c'est toujours des vieux mourants qui veulent continuer le travail pour que les jeunes respirent pas bien, distribution gratuite de pesticides sur tartines de miel au goûter du Sénat, on peut ? (c'est de l"humour, ne faîtes pas ça chez vous, les artères bouchées feront le travail avant le poison).
Important le bassin de l'emploi, ça permet de générer du salaire et des pelleteuses, des impôts, des péages des ronds-points avec des noms chanmés, "Giratoire des croutons qui décident", il faut que ça avance.
Les logements sociaux, bon, dans le Sud, et un peu partout mais surtout dans le Sud, on s'en branle, ça génère pas assez de revenus, les pauvres mal éduqués n'ont qu'à traverser la rue à la nage. Par contre un grand axe routier, ça permet d'aller plus vite au boulot, bon, c'est cher le péage mais si t'es pas content tu prendras l'autre route qu'on a pas retapé et pis c'est tout.
Les gens qui vivaient sur place avant la grosse ligne, on les a viré, les ceux qui défendaient la zone, on les a fait tomber des arbres, puis on a détruit les jolies maisons et relogés les gens dans des immeubles, on est passé au milieu des fleurs qui gênaient avec le goudron et le sable. Pour passer en face avec un arrosoir c'est moins aisé. Le propriétaire du château à côté, on lui a mis les deux fois quatre voies pas loin, c'est quelqu'un qu'on aime pas, machin a dit à truc que ça lui ferait les pieds, rien à péter du monument historique, le progrès Robert, comme dans les années 70, merde. La justice a dit, mais un peu tard comme dans la fable, que c'est pas utile votre projet où vous aviez pas encore les autorisations, là, vous arrêtez le chantier. Oh, mais on a déjà viré tout le monde et tout détruit, c'est con de s'arrêter maintenant, on avait même prévu une aire avec la radio à fond dans les toilettes à camions ! Vite manifs en cocardes ! Libre échange bordel ! Du béton du béton ! Les magistrats c'est des faibles, on s'en branle on vous dit. Ma trace dans l'histoire de l'humanité dans ton slip. On revient toujours aux pneus. Les renards observent de loin le truc. Pour visiter l'ancienne
prairie au bout il faudra un peu de perte. C'est joli un renard qui vole, avec
une cape et une mitraillette dans un ascenseur c'est mieux.
La violence démesurée du capitalisme, qui n'est pas si vieux que ça et se transforme déjà en un truc hybride SUV sur parking payant, me fait penser à un socialiste qui croit qu'on va encore voter pour lui aux présidentielles. C'est en train de mourir et ça veut tout emporter avec lui dans le trou noir rien que pour ne pas se remettre en question dans la destruction de tout ce qui l'entoure.
On est peut-être passés à un monde gratuit sans vraiment s'en rendre compte, quelques robots gestionnaires nous font encore croire qu'on a besoin de payer des programmes, et pourtant les mandarines même pas abîmées sont gratuites à la sortie du LIDL.
Je vais bien, je dors beaucoup, je découpe ma vie en morceaux pour
tenter de voir de quoi demain sera cuit. Depuis ma villégiature de faux
riche en attente de l'héritage, je prends des moments pour aller
promener papi qui ne sait même plus combien il a fait sur son compte. Le
banquier garde un bon souvenir. C'est l'essentiel.
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