Toute la complexité dans la profusion aura été de classer l'équilibre instable du funambule en collant frère Jacques vers un filet de réception à mailles assez serrées pour laisser passer les trous. L'obélisque n'est pas un mur d'escalade et si Napoléon n'a pas inventé l'eau froide, c'est tout de même une source inépuisable de rigolade quand on voit son chapeau ridicule et sa propension à jeter les gens dans la panade pour élargir les frontières d'une idée pas facile à tenir sur la durée, car comme dirait Jame Webb, à qui il ne manque que la parole, plus c'est loin, plus la lumière fut. Ce qui ne veut pas dire que les pays conquis le temps d'une razzia sont retors aux supposés éclaircissements de leurs fenêtres de tir, mais bien que, quand on t'envahit pour t'expliquer que c'est pas comme ça qu'on fait, tu peux avoir un soupçon de doute quand à la véritable intention de tes nouveaux amis intéressés par tes sous-sols.
Après, il faut reconnaître que notre empereur post-révolutionnaire avait une obsession perfectionniste pour les gilets de flanelle. Il était capable de prendre en otage tous les fabricants de mode de son époque, dispersés de là à là, pour trouver le vêtement idéal lui permettant de glisser sa main sur son torse chaud et doux dans un mouvement suave qui rendait perplexe ses généraux venu lui annoncer une dégelée cuisante, me faisant du même coup douter de mon désengagement dans l'armée et concomitamment de mon hétérosexualité solide mais fluctuante lorsque le ciel se couche à l'horizon et que la randonnée en cheval fut douce et remplie d'attentions sympathiques allant du bouquet de fleurs au bouchonnage de ta jument devant les troupeaux de vaches complices autour du feu de camp et personne ne saura rien c'est notre petit secret.
Si Napoléon a voulu conquérir l'Europe, c'est surtout pour trouver la bonne laine.
L'histoire c'est comme après le bac, on oublie tout pour entrer en psycho alors qu'on voulait faire foot, et deux ans plus tard au détour d'un meeting avec des idées creuses, on vote sans réfléchir pour des crétins qui confondent fraternité avec Jeanne d'Arc, qui ne prendrait pas forcément parti pour les inquisiteurs chasseurs de Maures après avoir testé le sèche-cheveux intégral sur bois sec de deux ans bien stocké à l'abri de mousses. C'est si beau l'Espagne. Je suis pas né à Orléans pour rien.
La question cruciale aujourd'hui, c'est encore de choisir un bon ostéopathe. Mes soignants sont des soignantes. C'est une question d'haleine. Aussi loin que ma mémoire me porte, je n'ai jamais été à l'aise avec les praticiens. Les hommes docteurs (entendez-par là, tout les ceux, des dents aux os, qui sont supposés soigner) m'ont toujours semblé sur le point de me vendre un truc en plus. Et au lycée, y'en a même un qui m'a touché les couilles. Supposément pour voir si il y en avait bien deux, mais sans prévenir, c'est très très surprenant. On en avait parlé entre internes, on trouvait ça curieux, et surtout c'était pas Noël. S'il avait seulement prévenu : "Attention, je vais te toucher les testicules pour savoir si elles sont paires", ça m'aurait peut-être rebuté, mais après tout, la vie, comme disait mon psychiatre, c'est des expériences (ah tiens, je ne suis donc pas sectaire). Cependant, qu'un médecin s'autorise à palper toutes les bourses des garçons sans avertissement préalable, cela aujourd'hui me semble suspect. Peut-être c'était dans le cahier des charges. Je vois bien le mec qui part de chez lui le matin :
- Chérie, j'y vais, ah et, oui, je compte toucher une centaine de testicules de gosses, histoire de comparer les poids pour mon prochain livre sur le poids des boules chez les jeunes, mythe ou réalité.
- Au revoir mon chéri, amuse-toi bien !
Bien sûr en fouillant un peu dans mes souvenirs, j'ai aussi rencontré une ou deux femmes pas très compétentes. Surtout des dentistes. Une m'avait assommé avec sa fraise en ratant six fois l’anesthésie, j'étais parti sans payer (même si elle m'avait envoyé une facture plus tard qui avait autant gonflé que mes lèvres après mon départ précipité, vu que j'ai rechigné à payer l'intervention dans les temps...). Une autre m'avait tout simplement troué une mauvaise dent. Est-ce par faute des éclaboussures sur ses lunettes au moment fort du forage ? Je me souviens lui avoir pincé la jambe sous la douleur. Elle s'était excusée, avait rebouché le tout illico et offert une sucette. Depuis je fais une fixette sur les cuisses des dentistes.
Il faudrait quand même que j'aille me faire ressemeler ce trou dévitalisé dont la résine dentaire est partie dans mon dernier combat contre la mafia locale des récolteurs de noix sauvages, ça fait puruler les chips et c'est pas bon pour mes aphtes. Le désert médical et la prise de rendez-vous sur six mois me pousse à repousser, pas du goulot mais bien de l'appointement.
Les gens qui veulent plus de grands espaces devant leur baie vitrée, devraient passer plus souvent la tondeuse à main, ça motive pour se contenter d'un jardinet fleuri.
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