vendredi 20 novembre 2015

42.Aventureux.

  Dans le guide galactique de Douglas Adams, une trilogie en cinq volumes (véridique !) la planète terre (avec ses humains dessus) est une sorte de grand programme géant et génial, créé par des souris, qui est censé apporter la réponse à la vie, l'univers et le reste. Même si on se demande si la question sera cette fois la bonne. Dans le premier tome, on comprend assez vite que la terre va être rasée pour laisser passer une autoroute spatiale, idée qui sera abandonnée plus tard mais qui ne fera pas forcément revenir notre planète. Quoique. J'ai passé ma jeunesse, et je veux croire qu'elle dure encore, à lire de l'anticipation, des scénarios improbables, des BD fabuleuses, de la science-fiction en boucle en écoutant Gotainer, Dorothée, Anne Sylvestre et les B52's, fumant des saucisses dans le tuyé de mon enfance. 
  Aujourd'hui mûr et responsable (j'ai arrêté les gens), après avoir passé mes deux dernières années dans des lieux de vie pas sympathiques et sans assez de flouze pour réparer la piscine en forme de guitare, je peux dire, repu et comblé dans mon fauteuil mémère, que Terry Pratchett, qui a eu comme Ayerdhal la mauvaise idée de mourir en 2015, ou la bonne, c'est à eux de le dire maintenant, que Terry Pratchett, donc, écrivait de la fantasy. Et ses personnages ont une fâcheuse tendance à voir le monde tel qu'il est vraiment, sans craindre d'y mettre les mains dans le cambouis (Ayerdhal aussi quoique je connaisse moins bien son œuvre, j'en ai lu que deux pour l'instant, c'est d'une lucidité qui claque l'élastique de jogging et j'y vais à petits pas mollo mollo). 
  Le monde tel qu'il est c'est quoi ? Le bordel, oui, quelqu'un d'autre ? Le monde tel qu'il est c'est le pétrole (j'ai fait une faute de frappe que j'ai corrigée mais je voulais écrire le prêtrôle). C'est tout. Et un peu le fric aussi, mais c'est pareil. Je ne peux pas vraiment me prononcer en profondeur pour le monde, c'est trop grand. Mais pour ma gouverne, je peux naviguer deux choses. Un, j'ai un peu faim. Deux, je suis pour toute forme de paix et de méditation qui permette de lâcher prise et d'aller faire un tour plutôt qu'aller tuer un bœuf. Sans gourou à la con qui te ponctionne ton foi en te faisant croire que tu progresses à chaque versement. Les purifications non gratuites sont des analyses non remboursées, là. Je n'exclue pas l'effort d'aller vers pour comprendre mais on en reparle dans vingt ans. 
  Je peux pas obliger mes connaissances et amis à lire Terry Pratchett, si ? Ou alors vous commencez par la série avec Tiphaine Patraque (tome 1, Les Ch'tits hommes libres). Top série. L'histoire d'une fillette qui devient sorcière, y'en a quatre tomes comme ça, le dernier est le plus fou simple et réussi. C'est pas tout à fait les sorcières de chez Harry Potter, y'a pas d'étincelles et pas trop de baguettes. Enfin pas toujours. La bonne magie c'est s'occuper des gens. D'abord l'humain, ensuite la sorcière, très facile à se rappeler, très dur à s'en souvenir. Surtout dans les moments de crise.

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