mardi 31 octobre 2023

109.Les cinq jours qui viennent, les cinq jours qui suivent et les cinq suivants.

  Le début commence par ici. Il me faut aligner des phrases. De mon fauteuil devant l'écran en T-shirt mouillé, après la course avec la chienne sur le goudron jusqu'au réservoir 11 des pompiers, qui est un petit étang sourcé qui s'est bien rempli depuis qu'il trombe, où des poissons avaient dû s'envaser pour survivre à ces chaleurs moites d'octobre, je planifie un brin mes projections murales.
   La plupart du temps, je ne cherche pas vraiment à suivre des emplois du temps, ce n'est pas calculé. Je n'avais pas prévu de ne pas prévoir. Mon cerveau suit ce cheminement depuis quelques années tout en gardant un objectif secondaire clair, se sentir bien partout tout le temps. Délicate intention absurde. La colère pouvant être dans ces cas là une option dans le se sentir bien partout.
  J'ai cinq histoires en cours dans mon esprit à cloques. La première percée, c'est donc écrire un post. Poster un clic. Cliquer un titre. Ici ou ailleurs. Et parfois avec des images dedans. Ensuite, c'est rameur. 
  Le matin c'est mieux car il me faut un torse. Cette phrase est étrange. Je mets mon mètre autour pour voir si ça prend. Comme les gosses du village font grève des citrouilles, me voilà paré pour bouffer des crocodiles en os de cochon tout l'hiver. Gélatine et Soca Dance. Espérons que ce liquide hydrocéphale derrière ma nuque accepte encore un peu le sucre. 
  Donc blog, pis galère. Quoique à y réfléchir tout en écrivant, si je veux toujours coller aux numéros des vidéos, me voilà Gros-Jean-comme devant, mais peu me chaut ! Quand je rame mécaniaque, je pense que je suis en b(i)arque. Je vais chercher conseil chez le sage au milieu de l'eau dans sa maison sur pilotis avec 5G et panneaux solaires, et je lui ramène ses chips et sa bière au passage. Je me suis fixé trois fois 200 coups de fouets avec fauteuil qui avance et recule genoux pliés comme à Oxford. Comme à Cambridge. Mais jusqu'à aujourd'hui si j'arrive à en faire une fois 200 c'est déjà bien.
  En 3, je me ferais bien un dessin en quelques cases, histoire de ne pas laisser tomber l'espoir qu'un jour Les Routiers (c'est des miquets anachroniques médiévaux chelous) revoient le jour dans une possible publication où je ne gagnerais rien. Sauf si je fais ça en privé. C'est possible. Ma maison sur la tête éditions.
  En 4, une image colorée à l'encre pour pas perdre la main. Avec une thématique journalière en 60 jours pour être honnête (c'est vrai que les chiffrages des choses m'aident), où je puisse relier une série et pondre des cartes à jouer qui se jouent pas. Remarque, créer un oracle me motive mais j'ai pas une très grosse paire de mamelles et je suis pas encore assez sexy pour mettre mes pecs sur le dos du packaging. Le salon de l'auto ne change pas de méthode.
  en 5 enfin, quand les enfants sont couchés, attaquer dans le dur de la feuille et faire mousser mon Mordo. Le livre est prêt depuis dix ans, surtout dans ma tête, et je crois qu'il me faudrait commencer par la reprise aux fils d'or du One-Man-Chose Frankensteinien où l'acteur c'est comme les yaourts, il y a plein de morceaux de plusieurs choses dedans, et pas forcément dans le bon ordre.
  Après j'ai aussi deux pièces à créer, toujours ce truc de penser que je ne suis pas assez bon et qu'il faut produire plus pour être à l'aise.
  L'entente parfaite avec mon épousée me permet de poser avec lucky charm, qui n'est pas un cowboy, un univers serein d'ambiance thé fumant dans la cabane au fond du jardin, chauffée au petit poil, pour enfin aligner une situation sociale en lien avec le reste d'existence qui m'attend le meilleur pour tout de suite.
  Je pose ces règles ici pour la quinzaine, vous serez gentil de me les remettre en mémoire quand j'en dévierais dans la vidéo suivante.
  (Rectificatif live, les terreurs locales qui piquent les culottes à mémé pour en faire des parachutes, viennent de passer me dépouiller de mes œufs collants et bonbons ronds qui attaquent les dents, avec en bonus, la chienne fofolle du paysan local qui saute sur tout le monde et la mienne qui hurle parce qu'elle peut pas participer au raout depuis derrière la porte fermée, c'était loto sportif, cette journée me baille et j'ai même pas cuit de nouilles...).

dimanche 22 octobre 2023

108.Le fil conductible.

  L'humour. Bien sûr. Savoir que je dis des bêtises, qu'écrire ce qui me passe par la tête n'est qu'un exercice d'agencement de ce qui se trame. Penser. Et voir ce qu'il reste à faire. Profiter de l'instant et d'une région dite touristique. Approcher la bourgeoisie et se souvenir que eux aussi font caca.
  En de multiples années de rien, j'ai appris à fermer mes oreilles avec des bouchons pour concentrer le regard. Mes lunettes sont moins rayées depuis que j'ai des boites. Je suis content d'avoir un verre gauche moins gros pour l’œil, ça enlève le côté loupe en labo du professeur bigleux.
  Je suis en train de déconnecter de tout, c'est pour ça que j'ai envie de rien (et de tout, contradiction productive !). J'explique, je regarde avec amusement mon trajet et j'en joue. S'appuyer sur ce qu'on fut pour définir, pour définir quoi exactement ? Pour définir un moment partagé, partageable, drôle et enlevé, avec des surprises. Revenir sur ses pas pour penser à maintenant ? Bah c'est pas encore tout à fait ça.
  J'ai un projet secret de rassemblement des forces, si le temps me le permet, j'avais pas vraiment prévu d'être autonome, j'ai trop de chance pour déprimer, et en même temps, j'ai une autorisation du médecin. Depuis mon balcon qui fait la taille d'un étage de 60 logements étudiants, avec vue sur la Méditerranée et mon modeste jardin d'aromates aux palmier géants,  je pense à mon parcours dnas le milieu de la pègre. 
  Mes concessions, mes bassesses pour obtenir ce statut tant convoité par les artistes modestes, la liberté de faire ce que l'on souhaite dans une vie luxueuse et simple. Des petits déjeuners servis sur des tables gonflées de fruits d'ailleurs, de pains locaux aux graines régénérantes, de massages entre deux lignes de blog par des mains expertes. Oui, je devrais cesser de dire que la pluie me mine et que parfois, moi aussi, j'ai des états d'âmes quand je pense à la malédiction de la chute de cheveux de ma famille maudite sur sept générations de chutes de cheveux. Il reste la greffe en dernier recours.
  L'espérance est dans mes veines, je boursoufle un peu, mais ce sont les parties (à prononcer en anglais) que voulez-vous ! Ma mère n'est-elle pas née à Versailles entre deux glaces ?
  Je re-suis le fil. Je relis mes notes. Je répète les phrases déjà cent fois (108 fois !) écrites ici. Comme une resucée obsédante d'un souvenir en boucle de ce que je devrais être malgré les bouées à picots que je porte métaphoriquement autour des mes bras longs. Le désir punk n'est pas un vain espoir. 
  Aujourd'hui, une éclaircie, je pourrais faire un livre chiant de plus sur mes impressions de la vue de ma fenêtre par le comte de mes fesses, notaire retraité shooté au sucre de pharmacie, mais non. J'ai envie de poser ces miquets bordel de bite. Poser les miquets ! Poser les miquets !
  Je veux être une manif en dedans, je veux mon Donjons et Dordogne quotidien, je veux un chasseur mangé par un arbre, je veux un Pétillon qui buzze (Jack Palmer for ever).
  Au fond, au tréfonds de mon ego sous-marin Nautilus, j'envisage une possible journée sans but, avec un point d'interrogation sur ce soir. J'ai fait la vaisselle en me levant, j'ai posé les questions, nettoyé la litière, que voulez-vous, malgré mes nombreux rmistes qui font leurs quinze heures pour reprendre goût à l'emploi gratuitement dans mon palace, j'ai gardé des goûts simples, mes origines sont campagnardes simple vitrage.
  Je bouscule depuis quelques journées la crainte d'être raillé par moi-même, l'auto-critique est la pire plaie du rendement, j'ai confiance dans le vide même si c'est si difficile à expliquer au commun. C'est une productivité improductive qui demande du rien pour nourrir le moteur à explosion d'idées. J'ai l'expérience, Dieu je me répète, et elle me sert à booster mon talent imbécile dont je n'ai parfois aucune idée de comment l'agencer.
  Avec des surprises.

vendredi 20 octobre 2023

107.Programme attenant.

   Bon, je sais que j'ai un spectacle à monter, à remonter, à améliorer réécrire et rejouer. Parce que depuis le 31 août j'ai pas foutu grand chose. J'avais une idée que j'ai l'impression d'être passé à côté en écrivant mon premier jet, c'est pour ça, je voudrais bien un jour dans ma vie avoir un fil que je tiens, et arriver à quelque chose proche de l'idée de départ.
  J'ai pas rappelé Benjamin, quand je déprime je rappelle pas les gens. Là c'est pas un gens c'est mon cousin mais c'est pareil. Disons je rappelle pas, quoi. c'est comme pour ma belle-mère j'arrive pas à la rappeler, même si je dois lui dire qu'elle va recevoir un courrier de résiliation de Canal Plus de mon père. Il avait pris Canal Plus depuis le lancement de la chaîne, mais depuis quelques temps qu'il est en Epadh, et même avant, il regardait plus trop la télé géante que je trouvais que ça faisait documentaire de guerre en live sur tous les programmes. Quand c'est un film de guerre c'est bien, ça fait réaliste. par exemple les films avec les américains de la deuxième guerre mondiale qui se battent contre des nazis, ça donnait l'impression de la guerre en Ukraine sur une chaîne d'infos. C'est de toutes façons toujours une histoire d'essence à mettre dans des chars.
  Quand je déprime, je sais plus quoi faire, alors je vais à l'Intermarché de Montignac où ils ont fait une repro métal couleur des grottes de Lascaux au dessus du rayon boucherie, mais là il pleuvait super fort, alors je me suis rangé sur un trottoir et j'ai attendu que ça passe pour penser à ma vie. Comme j'ai pas d'amis à la campagne, ça fait encore plus seul que quand j'avais pas d'amis en ville, parce que c'est plus étendu. J'avais l'option d'aller à la séance ciné de 18h00, mais c'était un film qui s'appelle Les Trolls 3, et j'avais pas vu les deux premiers. Ça se trouve c'est comme Mission Impossible et si t'as pas vu les deux premiers tu comprends rien. Mais j'ai pas vu Mission Impossible, je vois les films en lisant les critiques des films et les bandes-annonces. Je me dis que dans un monde qui déconne à plein tube, on devrait faire moins de films et plus de bandes-annonces, ça serait moins cher. On se réunirait et on ferait des soirées où on invente le film à plusieurs. On se débrouillerait pour qu'il n'y ait pas d'espions des plateformes de films et séries qui viendraient puiser leurs idées chez nous, et comme ça on serait assez paranos pour soupçonner qu'un intrus s'est glissé dans l'assistance et que Mission Impossible commence dans la vraie vie.
  Mettre du sel dans le beurre, ou du beurre dans les épinards, je sais plus l'expression, dans les nouilles, c'est important, enfin j'ai attendu qu'il pleuve moins quoi. Et quand il a moins plu, j'ai redémarré en allant pas trop vite, même si dans la région, et sans doute partout sur la planète, j'ai parfois des colle-au-cul qui me collent et qui voudraient que je roule aussi vite qu'eux sur les routes de campagne, mais il a plu, alors je fais gaffe parce que les grosses flaques ça fait de l'eau dans le moteur et après ça couine comme si on était en train de scier un cochon vivant dans une boite de magicien.
  En plus on a l'air con en Kangoo. Imagine-t-on James Bond dans une voiture Renault ? Dans Mission Impossible, c'est pas James Bond c'est un autre scientologue, mais je suis pas très doué en religions américaines. Je connais bien un peu le capitalisme et l'obscurantisme des platistes, parce que ça me faisait marrer de voir des mecs bourrés essayer de trouver des idées pour bien mettre en doute que la terre est pas ronde. Ils font plein d'expériences débiles pour prouver qu'ils ont raison, et quand ils se rendent compte que ça va pas, ils trouvent un idée débile en plus pour justifier. C'est le sens du club. Rester lié en disant les mêmes conneries. La base du sport collectif.
  J'ai un bout de vidéo 107 que je suis en train de monter, j'arrive toujours pas à savoir ce que je vais faire quand je serais grand, et je regrette l'époque où tout était simple quand il fallait chercher maman dans les bars et mettre des petites marques sur les bouteilles d'alcool qu'on vérifiait ensuite avec papa pour voir si maman ou la bonne avait bu quelque chose : "- Tu vois ! Tu vois ! Là ça a descendu !" Ah on rigolait bien.
  J'ai vraiment de la chance de faire un métier artistique instable et pas connu, surtout que mon site Internet va se remplir bientôt, je saurais quoi mettre dans la première page, et pareil pour le spectacle, ça me permettra de faire des rencontres et qui sait, peut-être, des contacts pour étendre mon réseau et jouer dans des lieux avec du public jeune.