lundi 24 octobre 2022
100.Le point de départ de l’Univers.
jeudi 20 octobre 2022
99.Le cornet à spirales.
jeudi 13 octobre 2022
98.Un blog de charme.
mercredi 12 octobre 2022
97.Un gentiment de pleine étude.
samedi 18 juin 2022
96.Le fanzinat participatif.
vendredi 17 juin 2022
95.Ailleurs dans un endroit pareil.
vendredi 10 juin 2022
94.Cirage.
dimanche 5 juin 2022
93.Frankenstein et Hugo sont dans un bateau.
jeudi 2 juin 2022
92.Mise en plis.
mercredi 25 mai 2022
91.Hauteur d'exigence.
90.Par agrafes.
lundi 23 mai 2022
89.Sur mes ergots.
Le travail doit se faire avec appétit et cheval, sinon ça n'ouvre pas de perspectives. Creuser chaque jour son sillon, sa tombe et l'ouvrage, que tu remettras sur le métier du gentil petit tailleur amené à créer un gamin dont le nez joue du pipeau en situation d'échange avec sa conseillère pôle emploi (Vous voulez-faire de la marionnette à fil ?) ce genre de choses. Accompagné d'un grillon qui cause avec la voix de Roger Carel. Ou un criquet, je sais plus le sport.
(Vas-y saute ta ligne automatique fils de flûte (cf post précédent). Je me vengerais dans mon futur fanzine international dont je viens de trouver le titre pas plus tard que tout de suite).
Ne nous égarons pas™ (trouvez votre route céleste sans applis stellaires).
Je sais et sens que mes chroniques qui n'en sont pas trop, viennent d'une inspiration montagnarde et fluide-glacière, l'origine de mes maux. Car le temps passe et la collectivité s'impatiente : mettra-t-il à jour son site Internet ? Je bosse. Le travail interne(t) est intérieur au réseau quand il marche, et l'actualité me semble lointaine, comme la ville qui est désormais un souvenir ancien non chéri. Au bout de deux mois j'ai maintenant de solides bases pour l'autonomie survivaliste en milieu hostile. Tout en moi négocie les tournants. Tenez, ce matin, j'ai reprisé un caleçon, même si je sais d'avance qu'il va mourir de sa belle mort vu le tissu usé dans l'entrejambe (à moins d'y ajouter une pièce). Hier je cousais mon T-Shirt bleu dont la couture du bas filochait, celui que j'utilisais avec préférence sous mon haut Claudine de crapaud d'amour au stage clown de septembre dernier, quand je m'étais si savamment coupé le pied dans la Vézère avant de me dire qu'il serait doux de commencer à déménager bientôt. Comme quoi les coupures, c'est toujours un montage.
J'empile et je recartonne, pour évacuer le plus accumulé déjà ici, je trouve des objets qui me soutiennent et des boites de jeux pour jouer tout seul, des magazines jeunesse des années 80/90 avec des inspirateurs performants. Je ne me repais pas de vide, je m'ennuie à mourir de ne pas faire de la mise-en-scène. Je rêve de ma grande salle dans les bois pour jouer devant les renards, et j'espère fort trouver la bonne grange, le bon terrain, le bon camion, la bonne équipe. Exploiter les masses et enfoncer des pieux. Jouer avec la lune et en inventer deux de mieux histoire de niquer Tatooine et le naufragé du A. La lune au carré.
Je me morfonds sans formation, j'ai soif de grand et je joue petit. Du retard et du regret, du ventre mou et des siestes coupables qui cachent mal le refuge dans le sommeil perdu des années plafond bas, des pelletés de sable par dessus mon chantier mental, je brasse ressasse, me mets en colère contre les absents (qui ont toujours oui) et m'interroge comme j'interroge le livre des transformations. Je n'y comprends rien. Comme je ne comprends rien aux polémiques sur JK Rowling et qu'on puisse la répudier elle et son œuvre fantastique parce qu'elle a un point de vue sur un truc que je m'en fous, ou encore à ces nominations frelatées de vilains sbires du capital dont la brutalité est vitale à leur survie personnelle, ou aux changement de style des uns ou des autres, aux pros nucléaires qui disent ça va aller et aux anti qui disent ça va rouiller, je me place sur le fil déséquilibré du pays rêvé abandonné trop tôt.
Être une entité, une montagne foulée par des Yétis noceurs et quelques bouquetins habiles me suffit largement. J'ai peine à entrer dans le monde et je sais pourtant mille fois que ma place y est vitale, que j'ai ma carte à jouer avec le joker dessus qui agite ses grelots qui font un bruit de téléphone ancien dans le couloir de la maison génante (je voulais écrire géante, mes angoisses reprisent, penser à m'acheter des nouveaux slips).
D'abord pour moi-même. Tant que je vis je suis, vital, cela va de soi quand on s'estime un brin. Et puis pour les quelques unes qui espèrent encore un livre pondu par delà le bon sens de l'absolue nécessité de raconter une aventure en quelques tomes qui ravira les veilleurs du campement de la forêt secrète où l'on écoute le temps où les hommes étaient des Dieux plus puissants que Pharaon sur les autoroutes de la peur.
Et promis, après, je ne donnerais mon avis sur rien de clivant. Ou peut-être les multiples avantages de maîtriser le point de crochet dans une île imaginaire. Quelle heure est-il crocodile ? Le col Claudine en anglais il l'appellent le col Peter-Pan.
jeudi 19 mai 2022
88.Le profil de l'emploi.
Faire un plan, mais bien sûr. Trouver le bon moment, le bon moyen, la bonne secousse. Tout à fait d'accord. Maintenant quand je me connecte, il faut un code qui s'affiche sur mon téléphone pour être sûr que c'est bien moi qui me connecte, c'est confort. Je pense que si je me reconnecte plus souvent j'aurais pas besoin de code, mais je ne sais pas. Je dois baisser la lampe sur le bureau pour feinter les moustiques qui sont assez rares ici. Il n'y a pas de mare pour y noyer le tondeur compulsif de la mairie du village. Rotofil Tondeuse on l'appelle. La nuit dans sa tête ça doit clignoter comme ça avec ces deux mots autour de son cerveau, rotofil, tondeuse, rotofil, tondeuse, rotofil, tondeuse, encore et encore. Mieux que les moutons à compter. Faut rester propre du gazon, bien ras. J'ai des tas de noms qui me viennent, je manque de diplomatie. Je suis parti en marchant vite, parce que je trouve qu'on ne peux pas discuter avec les gens qui n'aiment pas ce qui dépasse. Il a coupé les fraises et les pousses qui dépassaient du grillage du micro potager toléré. Je veux mon jardin. Je mettrais exprès des énormes trucs qui poussent sur la route et les voitures seront obligées de, ah y'a un papillon qui veut crâmer dans la lampe, j'essaye de le virer, attends.
Merde ça va me faire des espaces entre les marges en plus ?
Ah ouais. Putain on part une année et y'a des trucs qui changent, moi le premier, c'est chiant. J'aime pas quand ça change, parce que c'est chiant, j'ai pas le temps de m'habituer. Bon, je vais pas m'habituer. Ce sera chiant. Puisque c'est ainsi je vais faire bloc, ça sera indigeste mais tant pis. Ou alors je pousse avec la barre d'espacement, attends. Je suis moyen en ce moment, je mange du pissenlit c'est dire, enfin je peux en manger quand l'autre débile passe pas son rotofil partout. Bon, ça marche pas mieux, si je saute une ligne ça me fait un espace, je peux pas maîtriser. Je sais que je maîtrise pas grand chose de toutes façons. Ma copine me le dit, dés qu'il y un changement ça te va pas. Et elle veut installer un porte-manteau pour accrocher ses habits. On a trop d'habits je dis.
Dans les précédents posts ça faisait pas ça, et ça m'énerve de chercher des solutions blogger que je sais pas quoi chercher, genre "Est-ce que je peux réduire les espaces entre les blocs blogger ?" ou "Comment réduire les espaces entre les marges". Bon. J'ai le sentiment que l'informatique de l'Internet de Windows n'est pas si libérateur de la vie. J'ai fait une recherche avec le code HTML pour essayer de retrouver mes paragraphes d'antan, mais je ne suis pas Xavier Ladousse Regaloeb alors j'ai pas réussi. Penser à lui envoyer une frise.
Je saute une ligne et il y a un blanc. Je voulais un bloc contre bloc moi. C'est pas politique, me faîtes pas des pensées secrètes que j'ai pas. La politique c'est pas bien. Je pense pas que ça puisse changer quelque chose au fait que j'ai oublié la lumière de la salle de bain tout à l'heure. Ma copine me l'a dit : "T'as oublié la lumière de la salle de bain !". Des leds qui envoient. Je me dis l'économie qu'on a fait en changeant les plaques électriques pour du gaz (dont la provenance vient du supermarché mais je n'en sais pas plus), sera cassée par cet oubli. Je suis parti quoi, deux heures ? Trois ?
La pizza était pas bonne, et je déteste les artichauts. Je lui ai dit, prends la trois fromages, mais non, elle voulait les quatre saisons. Au bout d'un moment j'ai dit vas-y me demande pas si tu veux pas les trois fromages, alors elle a pris la quatre saisons. C'est dégueulasse les artichauts dans les pizzas, souvent c'est des boites et franchement qui consomme encore aujourd'hui des boites d'artichauts ? Je réécris artichauts mais j'ai envie de mettre artichauds parce que je ne sais pas, je trouve ça plus logique. Mais ça dépend. Ma logique tourne d'une minute à l'autre. Rotofil, tondeuse, rotofil, tondeuse.
C'est important d'avoir le choix.