dimanche 24 mai 2015

30.Sympathie pour le débile.

  J'ai grandes chansons et dessins idiots en tête, et mon trentième message conjointé à l'énergie du 29eme, si ces maudits enfants pouvaient avoir des fers aux pieds, ils courraient moins. Concentrons-nous. Faisons abstraction des pas bondissants sur le placoplâtre du plafonnier. Ôôôômmmmmm. Voilà. Dessins idiots dans le bon sens, dessins pour faire rigole, comme l'eau qui coule dans le caniveau et le petit bateau en papier avec. Depuis le temps que j'en parle. Si Luz quitte Charlie y'a peut-être une place à prendre. Une place à prendre un joli roman de JK Rowling on en parlait y'a trente lignes. Ne pas se disperser, garder son lectorat. J'ai grandes chansons, qu'est ce que ça veut dire ? Dix ans que je ne chante plus. Professionnellement. Bien que ce ne fut jamais très professionnellement. Y'avait pas de circuit, on y allait comme ça. On prévoyait un peu ok, mais pas plus. Bon un peu quand même. Je compliquais sûrement. Je fais des gestes qui reviennent quand je chante. La tête qui tourne d'un petit coup pour faire un effet, ça m'échappe. Fais pas ton grand Jacques. J'ai besoin de douze kilos de mieux dans les bras, ça risque de faire un peu peur. Hulk en concert. Je me peindrais le visage en vert comme Didier Wampas. J'étais jeune et beau et maintenant je suis vieux et beau. Sentir bon, se laver les cheveux tous les jours ça les abîme. Reprenons. Ces soixante jours du désert sans Net, presque sans Net, là j'y mets une majuscule, serons joyeux pour créer quoi ? Réconcilier ma vie avec tout le monde. C'est pas possible. Restons modestes. Freinons l'emphase. Je suis d'une nature performative, ça veut rien dire. J'ai confiance dans le travail qui se fait toujours comme j'avais pas prévu. J'ai très envie de faire un album de chansons. J'avais pensé Jim Le Héros, back to the factures. Non c'est nul. J'avais pensé, Rehearsalt. C'est un jeu de mot avec rehearsal qui veut dire répétitions en nanglais. On reste dans une problématique financière et on met du sel sur la queue. Cerebos. Ce n'est pas contradictoire avec le reste. Stratego. Bon, je sais pas. Faire un album de chansons qui parle d'un parcours. Plus proche d'Anne Sylvestre que de Megadeath. Plutôt Kate Bush que Gorillaz. Mac Cartney expérimentant plus que les Rolling Stones se shootant. Ou alors un album de R'N'B ? Le vent dans les soul. J'ai mes références, les plus beaux albums de tous les temps que je peux écouter en boucle. Avec le grand orchestre de Vienne. Si j'arrivais à réaliser une histoire comme ça, des plages qui s'enchaînent et qu'on écoute en passant l'aspirateur. Et en profiter pour relancer mes Soixante jours pour être honnête, aussi. Je peux le conjointer avec le roman et la série de peinture, tu crois ? Qu'est-ce que j'ai avec conjointer, moi ? Pourtant je m'ai pas pacsé. C'est toujours un peu confus quand ça se mixe. Je mange des radis, ça me donne une haleine fraîche de radis. Et puis arrêter de fumer. J'ai trop fumé. Je fume que quand j'ai du tabac, faut pas m'en donner. Avoir une haleine de cendrier, c'est toujours mieux qu'avoir une haleine de sanglier. Ou une baleine de sangria. Digresse. Je n'ai jamais embrassé de cochon sauvage, ou y sentait pas bon. J'ai des références, des envies de tubes. J'ai une petite énergie mais si on part en tournée dans un gros camping-car confortable, je ne sais pas. Un camping-car qui fait bien chier pour qu'on puisse pas doubler sur les routes de Dordogne. Ne pas mettre la charrue avant les ours, ne pas me planter de pieu dans le pied, ou de doigt dans la cuisse. On revient toujours aux arts martiaux. Souffler sur les cimes, faire plaisir à ma chérie.

(Le titre de ce post fait référence à la chanson hou hou, sympathy for the devil des rollinguestons)

samedi 23 mai 2015

29.Où l'on reprend une part de cake.

  Donc, un mois, voire deux sans net. Pas tout à fait sans net puisque je vais continuer d'écrire ici, un par jour on verra, mais tout de même si. D'abord, je n'irais plus sur Facebook, je posterais sur Twitter, en catimini, en tentant de ne pas m'absorber des nombreuses vannes qui planent, pour revenir à la peinture et à ma mission de finaliser nom de nom quelque chose qui m'habite et accessoirement d'en faire mon beurre. Donc si messages il doit y avoir, laissez un commentaire ici ou allumez la Batlight depuis votre grenier. En même temps, tout le monde ne vient pas sur ce blogue et il va être difficile de dire à tous ceux qui ne me contactent jamais que si ils veulent ne pas me contacter sur Facebook, il vaudrait mieux ne pas me contacter ici. Mais justement, ça tombe bien que je fasse mon petit plaintif mal reconnu, car c'est un peu de ça que je voulais causer. Hier, ici, peut-être 8 à 10 personnes l'ont lu et s'en moquent car je suis entouré de gens extrêmement tolérants et racés, mais tout de même, hier ici, j'ai écrit un message où pointait un semblant d'amertume. Et je n'aime pas trop. Si je relis mes anciens posts, je trouverais, ça et là, émaillés aux détour d'une phrase une petite plainte égotique naturelle de tout blogueur compulsif beaucoup moins quand même. Et c'est là que le bât blesse. Il faudra un jour que je me renseigne sur les traversées de la Creuse en dos d'âne. Bien. Vous aurez noté que j'écris en faisant des détours et que je noie le poisson, ce qui m'a toujours intrigué comme expression, car noyer un poisson c'est quand même assez balèze. Je fais des détours et je tourne à cloche-pied autour du pot. De quoi je veux parler exactement ? De ma pomme qui peint, certes, et après ? Que c'est dur dur d'être un artiste ? Oui, un peu, je vous le concède. Cependant, faut pas déconner trop avec ça. Peindre, dessiner, écrire, se projeter dans ses mondes, c'est tout de même une super chance de la vie pas de bohème j'ai donné. La société est contre toi dans sa majorité (si tu joues la corde paranoïaque alors que bon) tu as des flics de la pensée sur ton épaule tous les quatre matins, mais quand même. J'ai choisi ce parcours. D'où ce message où je vous fais toutes mes excuses si je me suis pleuré dessus. Et puis c'est assez ingrat. On ne peut pas jouir et souffrir en même temps. Enfin si, mais c'est un peu compliqué. Disons que c'est pas mon truc. On se connait peu. Je me livre en douce. Je fais mon intéressant en ménageant mes effets, et j'ai bien souffert-ci, et j'en ai chié ça. Non. Ce n'est plus possible. Le monde est touffu. J'ai morflé comme autant que vous autres en perdant Cabu et les autres. Je morfle chaque fois que je vois l'actualité mordante de ce monde qui perd ses pédales comme on m'a chourré mon vélo. Là. Voilà. C'est dit. Le drame de m'être fait chourré mon vélo mélangé aux drames du monde. Comment qu'on fait ? Et bien on passe du trivial au reste comme on peut. La vie n'est pas simple passé 11 ans. Relisez Harry Potter, c'est bien, surtout vers la fin.

lundi 18 mai 2015

28.Badaboum.

  Il est bon de douter de soi quand on est pas sûr d'avoir assez d'argent pour louer un arbre. Je cherche des pistes. La merveilleuse aventure d'un cerveau libre commence sans médias. Maya était allemande, je l'ai lu dans une méthode de langue. Vous savez, un dessin-animé des années 80 du siècle passé. On pense qu'un siècle passé est passé, mais pas une étoile ne cille. Les vraies statues sont vendues à des collectionneurs d'ailleurs pour financer des drames, celles en plâtre font le show pour faire croire qu'on casse de l'art en deux coups de pioches les doigts dans le pif gadjet. De retour de l'école, je regardais beaucoup la télévision. Une sorte de petite boite marrante sans télécommande sous un gros meuble aux pieds de bûches. J'envisageais de plonger dans les dessins-animés pour éviter de me confronter à ce monde d'adultes étriqués si plein de larmes et de conflits silencieux. D'où sont-ils venus mes dessins qui bougent pas ? Les cauchemars nourrissent les scènes de joie. On profite encore mieux. Je repense à ce merveilleux illustrateur Tommy Ungerer qui encourage les enfants à avoir de bons traumas. Créer sans fêlure c'est un peu comme manger sans bouche, le plaisir n'est pas le même. La vie me rend aveugle, l'imaginaire me porte à porte, témoin de j'ai envie. Je ne saisis pas bien ce monde d'humains affamés de vide mental décérébré, mais je le sens bien. Dans le tramway, les portables font du bruit, une génération de futurs sourds est en marche militaire. Les yeux sont baissés sur le fil d'actualité de sa non-actualité. Je le sens comme un ensemble. Si j'avais été noir et dans un pays illuminé dont les traditions m'auraient poussées à fuir sur un bateau instable, si j'avais été femme dans une cage dorée d'une communauté propre à cloisonner les âmes. Je ne me plains pas, je pense avec le vent. Le secret est la forme la plus simple pour survivre aux bêtises de notre lot. Le secret et les formes. Les figures, les plantes, et je me répète, les chats. Ces cons de chats qui reviennent tout crados de dessous la bagnole. Il pourraient jouer dans Mary Poppins déguisés en ramoneurs que ça ne m'étonnerait pas plus. Rien ne m'étonne plus, je suis un étonnant blasé dont les illusions infusées perdurent. Comme les boulettes de coton entre mes doigts de pied.

lundi 4 mai 2015

27.Serpillère éponge.

  Alors à l'encre. C'est une marque de fabrique. Des titres à l'encre sur mes cahiers de recherche. Un peu crado un peu bavé. Je ne dois pas lâcher ce style pour redevenir propre. Le chaos. Jet de poulpe. Garder son style. Voyons. C'est en échangeant que je trouve. Je pose des questions aux artistes qui m'entourent et les idées fusent. Manque de budget, ça va passer. Je suis un peu l'information, pas trop. Les crapauds fument. Je demande une cigarette à un mec bourré, il m'en donne deux. Les mecs bourrés sont généreux, parfois. Il squatte un peu, mais je suis détendu, un petit détour pour qu'il ne rentre pas dans l'atelier, parade habile, éviter de se laisser envahir, tout de même. Il me prend la main avec une grande douceur, parle d'un ancien ami et d'autres choses que je ne saisis pas bien, ne me lâche pas, et je pense à quelques prises d'aïkido, spontanément. Je respire encore, et fume. Il me lâche sans avoir fait mine de me retenir, ni de me serrer, bourré mais lucide, et reprend sa route titubante. C'est le bon moment pour aller acheter du lait de riz. Lait de riz ça fait laiderie. Mes céréales moches. J'ai préféré un maté aux madeleines. Moi qui ne suis que tisane. Je ne ressens bien que sous la chaleur orageuse, il me faut suivre le fil des multiples, ne pas me laisser happer par mes désirs trop crus. Ne pas diriger. Comment dire ? Ne pas lâcher et tout lâcher. J'en parle encore. Trop sans doute. Le plan de mon livre phare est rempli de tous les amis que j'aimais quand je fus con, ou fou, ou confoucious, conscious de sa connerie d'ours. Que je ne vois plus, qui ne veulent plus me voir. Ou alors j'invente. Chacun son tempo. L'âge avançant, on brosse mieux dans le sens.