mardi 12 décembre 2023

111.Trois fois hein ne font pas sourdre un muet.

   Décider d'être heureux n'est pas une mince affaire, un chat noir arrive sur vos genoux et il faut laisser la place, même si ça n'aide pas pour taper sur le clavier. L'alcool parfois. Même si je ne le prends pas comme un support quotidien, j'ai des antécédents (j'allais écrire anesthésiants) familiaux qui m'ont fait comprendre que bousiller ses intestins avant quarante ans n'est pas la solution.
  La douceur aussi, aide. On a beau se tordre la cheville sur un chemin des bois de renard à la con et se vautrer les mains dans des arbustes qui déchirent pour faire plaisir au chien, c'est un choix permanent que de décider de s'embrasser tout seul quand tu n'as pas l'Internet. Les rencontres faciles, les escapades dans la lande déguisé en panda, c'est assez complexe à tenir. Surtout en Chine.
  L'envergure d'un caractère est à mettre sous cloche pour regarder tranquillement Bernard et Bianca sur K7 VHS, sans mettre le son trop fort pour pas déranger les chauve-souris du dessus. La ménopause est longue à arriver, il faut stratagémer les pommes de terre. Moi aussi je ne comprends pas ce que j'écris, rassurez-vous.
  J'ai ces jours derniers, maille à départir avec l'environnement de mes idées, et también à départure, je bougeotte, surtout dans la tête dans le cul mais pas que. L'origine de mes déboires déboite, et j'en fais mon beurre. Le couscous de l'amitié ne se limite pas à rencontrer des voisins autour d'une saucisse de tofu, surtout qu'ici j'ai de la citrouille au congélo à n'en savoir que faire, mais. Attends.
  J'ai maille à départir, à partager, je gamberge ma vidéo 114 d'une trentaine de vues sans pubs. J'oublie pas le spectacle, je ne lâche pas trop prise, et je vais apprendre mes chansons de chorale pour samedi, avec ou sans costume du moyen-âge, la chef de chœur y tient. Je disais en aparté, c'est quand même mille ans de mode, y'a matière à beaucoup, mais on m'argue que le Seigneur des Anneaux en terme de référence fera l'affaire. Pourpoint soit qui maille y panse. J'y reviens.
  J'ai paille à des martyrs, ça brûle mieux. Je re-dingotte, avec joie et passation de poussoir, il y a un plaisir de ressentir les émotions dans mon dos. Je ne me satisfais pas total de ma situasse, mais je fais au mieux. Comment ça va ? Et bé ça va taller !
  Les journées sont belles ici. Elles débordent. Les sources claires enchantent les routes, les arbres penchent de joie pour caresser le sol pleureur. Je me laisse champagner le bouchon. C'est à dire que tout acte créatif n'est qu'une poussée successive de bulles, et les fêtes que j'abhorre dans des conditions non choisies, et que j'aime lorsqu'elle traditionnent la boule avec une pétillance clignotante, me reviennent en mémémoire périgourgandine lorsque j'étais jeune et naïf à croire aux lutins dans les gâteaux et aux fées dans les lanternes.
  Il s'agit de devenir étoile. Filant bien entendu comme un coton de nuage. Et décorer les vitres avec des bonshommes grotesques pour mixer les périodes. Jambon sur deux jambes qui court pour éviter les mecs en blanc avec des bérets noirs et des foulards rouges qui chantent dans une langue qu'on se dit qu'elle vient d'un pays où je suis né quelque part.
  La brume s'installe, les cornes aussi. Je fouille avec une petite pince qui fait "bromp" quand on touche les parois, le cerveau appétissant d'une armée de marshmallows grillés prêts pour le gril en haut d'un immeuble un soir de Noël. 
  Les souvenirs remontent en vrombissant comme un chiotte bouché, s'étalent sur la castine immaculée nettoyée deux heures plus tôt qui sentait bon le produit bleu. J'émancipe encore le désir de décision vers l'ultime, je badaboume les étages en pétant le placo à une vitesse alarmante comme quand Gandalf tombe du pont de Khazad-dûm en gueulant les portes du pénitencier pour faire genre.
  Je persiste à croire dans mon chemin vers le mieux.

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