jeudi 29 janvier 2015

9.Pensées diverses

  D'abord, les connexions sont touffues et je trouve de plus en plus savantes. Je veux dire, quand je me connecte à quelque chose. Il faut de la patience et de la lenteur pour ne pas tomber dans les multiples liens encombrants qu'on nous donne pour s'informer, se désinformer, et croire résoudre des problèmes quand il n'y en a pas. Les méandres de nos ordinateurs sont autant que les émotions non acceptées, des manges-temps. Et lorsqu'un vrai problème s'offre à nous, réduire une image, poster quelque chose, ôter un programme malveillant de notre vue, mein Gott ! Que c'est parfois long ! 
  Par exemple, dans le dernier article, je voulais sauter une ligne à chaque paragraphe, et laisser un blanc entre, donc, et bien j'ai mis deux bonnes heures à ne pas résoudre ce problème. Vous me direz, on s'en fout, mais si vous l'appliquez à toute les situations de la vie, on peut s'apercevoir que peu de choses sont véritablement importantes et capitales à notre survie. Il nous faut un toit, un peu de chaleur, des chats et un clavier qui fonctionne. Le vent aujourd'hui souffle beaucoup, je bois de la tisane en mangeant des gâteaux devant la cheminée, je fus privé de cette simplicité depuis combien d'années déjà, je n'ose plus me souvenir.
  Je vais donc me faire un pari, essayer de me concentrer un peu et vivre pour ce que je sais faire. Dessiner, peindre, jouer. Se taire surtout. Pas se taire par dépit défi ou bougonnerie, se taire comme un morceau de vent dans mon bol en bois, se taire comme un Harpo siffleur qui joue de la harpe cent fois mieux que moi si j'avais une harpe. Reprendre confiance dans ses errements, c'est le secret le plus difficile à garder comme une braise dans un petit temple de peau et de rochers où l'on allume le feu en remerciant les arbres et en s'excusant auprès des nombreuses choses qui y grouillent. Je vais lentement, je me dépêche. ll y a dans ces tristes jours de pluie au milieu des branches, une sensation de vide qui me donne la force de guérir d'un gros rhume en inventant mes logis à venir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire