samedi 7 février 2015

16.Hop laisse mais avec espoir.

  Expliquer qu'on bade actif n'est pas une mince affaire, et pas une pince à linge non plus. Ma copine, qui est ma meilleure amie vu que je n'en ai pas d'autres, de copines pas d'amis, quoique je doute beaucoup en ce moment de ma faculté de science de l'art de flûter du Cinzano en levant le coude sur les comptoirs du Nord où les derniers terrains vagues tout ça. Je vais un peu vitre, sortons le dégraissant. Ma copine est une femme adorable, on s'en serait douté vu mon potentiel a attirer toutes les notifications de rejet des Pôles Emplois réunis, ma femme est une copine adorable qui ne saisit pas toujours mon grand esprit profond qui adore laisser venir à lui l'inspiration nécessaire à toute création littéraire enjouée. Et c'est là qu'on se frite car en Belgique tout commença. Elle me prend pour le dernier des veaux car j'aime le vide et bader et babiller peu. Elle pourrait me lire ensuite, mais elle me dit que je ne m'intéresse qu'à moi alors que c'est tout le contraire, je ne m'intéresse qu'à moi car c'est par ce biais que je m'intéresse à vous. Faire des films, des pistes, des traits. Rencontres. La curiosité de soi est surtout parce que soi est souvent absent. Ailleurs. Invisible. Inexistant. Je me sens nobody, et nobody is perfect. Ce qui n'exclue pas d'aimer se dresser (du verbe dress en nanglé) en jupe longue et rouge et à huit branches le soir autour des ronds-points de mon enfance. J'ai sincèrement le désir d'une résidence de travail dans une cabane à miel bien chauffée avec des savonnettes pour garder les dents propres et 364 boites de sardines à la tomate. La biographie est une escroquerie sévère qui consiste à tourner à son avantage les soupçons de nos existences fruitées.

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