dimanche 1 février 2015

12.Château Baleine 2

  Les chauffages fonctionnent ! Joie de la trivialité, je vais laisser ma peau de philosophe à trois balles (pas dans le corps, merci) pour passer à l'essentiel, narrer, vous narrer, nous narrons. J'ai donc moins froid, je suis encore un peu fébrile mais le flew est parti (tout ce qui coule de soi). Qui voulait que je travaille mon allemand ? J'ai passé le samedi passé dans une glaciale caserne, déguisé en soldat nazi qui venait chercher un mec qui voulait pas cafter son général, le tout chapeauté par la belle verte, très humaine en équipe, franche et ne laissant personne dans le pourquoi-tu-joues-ça-comment-même-si-t'es-rien-du-tout-là-devant, je suis rassuré. Il y a des réalisatrices humaines. Le contraire m'eut étonné. Parler allemand était totalement inutile.
  Les vêtements de cinéma seraient-ils moins chauds que les vrais ? Je ne sais pas, mais je n'avais pas la doudoune de la jeune première, ni les chaussettes chaufferettes d'un chanteur lyrique allemand qui faisait le méchant. J'ai pris là-bas, bien malgrè moi, la décision de rater ma semaine de travail et de réussir à me reposer en coulant du nez. Le retour de ce samedi est bordélique, certes il fait meilleur, mais il y en a partout, et ce qui est affreux, c'est que je n'en éprouve pas la moindre gêne ! Je suis bien dans le cafard, et dans le capharnaüm. Au passage, c'est le nom du bar maudit qui m'a tant pris la tête l'an passé avec ses soirées de merde sans isolation sonore, tout à côté de l'espace de travail et de vie que je hante. Concert concerts. J'ai un problème avec le silence et le vide, je les aime de plus en plus. Ai-je un problème avec le silence et le vide ? Mais de quoi voulais-je dire déjà ? Ah oui, of course. Donc, j'essaierais d'écrire davantage cette année dans cette feuille électrique, et je vais tenter de cadrer mes articles. Non, je ne crois pas, je vais tenter de ne pas trop tenter. Oui c'est mieux. Cette courte plongée du corps dans le froid et le brouillard m'a amené à m'apercevoir, comme si ce n'était pas encore évident, que je n'ai pas peur de mon chaos et des mes idées inachevées et multiples. Que je puisse m'alléger me semblait inévitable, que je puisse travailler en groupe me motive et si le temps me le permet, lalala. Je vais aller chercher des nouilles et je vous dis à lundi.

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