lundi 4 mai 2015

27.Serpillère éponge.

  Alors à l'encre. C'est une marque de fabrique. Des titres à l'encre sur mes cahiers de recherche. Un peu crado un peu bavé. Je ne dois pas lâcher ce style pour redevenir propre. Le chaos. Jet de poulpe. Garder son style. Voyons. C'est en échangeant que je trouve. Je pose des questions aux artistes qui m'entourent et les idées fusent. Manque de budget, ça va passer. Je suis un peu l'information, pas trop. Les crapauds fument. Je demande une cigarette à un mec bourré, il m'en donne deux. Les mecs bourrés sont généreux, parfois. Il squatte un peu, mais je suis détendu, un petit détour pour qu'il ne rentre pas dans l'atelier, parade habile, éviter de se laisser envahir, tout de même. Il me prend la main avec une grande douceur, parle d'un ancien ami et d'autres choses que je ne saisis pas bien, ne me lâche pas, et je pense à quelques prises d'aïkido, spontanément. Je respire encore, et fume. Il me lâche sans avoir fait mine de me retenir, ni de me serrer, bourré mais lucide, et reprend sa route titubante. C'est le bon moment pour aller acheter du lait de riz. Lait de riz ça fait laiderie. Mes céréales moches. J'ai préféré un maté aux madeleines. Moi qui ne suis que tisane. Je ne ressens bien que sous la chaleur orageuse, il me faut suivre le fil des multiples, ne pas me laisser happer par mes désirs trop crus. Ne pas diriger. Comment dire ? Ne pas lâcher et tout lâcher. J'en parle encore. Trop sans doute. Le plan de mon livre phare est rempli de tous les amis que j'aimais quand je fus con, ou fou, ou confoucious, conscious de sa connerie d'ours. Que je ne vois plus, qui ne veulent plus me voir. Ou alors j'invente. Chacun son tempo. L'âge avançant, on brosse mieux dans le sens.

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