vendredi 2 mars 2018

60.Parcours chanté.

  Ma mère, qui n'a pas dit que des conneries, elle en a également beaucoup fait, m'a un jour dit que si ça se trouve, je donnais de la joie avec mes bêtises, à des gens dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Non c'est pas ça. Que je donnais de la joie à des gens dont desquels je ne me doutais pas que je leur donnais de la joie. Attends. S'il arrivait à ma mère d'être un peu confuse, moi aussi.
  J'ai mis des années à comprendre l'avantage d'être éduqué par des gens qui ne sont pas allés au bout de leur logique. Mon père voulait un spartiate, ma mère un pédé. Ils ne se sont pas mis d'accord et ça a donné un artiste. Depuis je rame dans mon salon.
  La mécanique du rameur d'appartement fonctionne quand il y a un but à atteindre, j'essaye de viser l'arbre en face dans le jardin des voisins où il y a du soleil. Parfois j'y crois, et c'est souvent au bout d'un quart d'heure à ne pas avancer que je reprends l'exercice avec tranquillité en pensant à toutes les calories qu'il va me falloir engloutir pour récupérer les vingt grammes que j'ai dû griller dans l'effort.
  Le sport est une joie intime.
  Je grattouille mes cordes en reprenant mes tubes pas connus, et pense au petit pont de bois de Georges Bataille, le héros grec qui a dû faire 12 travaux dans son mini-golf avant de pouvoir rejoindre la gargotte à Penne (prononcer péné) où les pâtes sont si douces et fraîches sous le soleil de Mexico.
  Je me demande ce qu'ils on mis dans mon café à l'auto-école. Car, il faut s'armer de patience et de sagesse et attendre le moment opportun, quand un con klaxonne derrière.
  Que c'est loin l'Olympia le soir au fond des bois. Je vous souhaite un bon Noël.

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