jeudi 11 janvier 2018

54.Miel, gauffres et divertissement.

  Nicole a pas liké mes trois dernières vidéos. C'est assez dramatique (elle aime beaucoup la scène). Quand on a une référence mondiale du like comme contact et qu'on espère se repromener au Louvre avec, on ne peut que douter du bien fondé de la qualité de ses propos contrastés qui cherchent à faire aussi bien, ou mieux ou que sais-je encore. C'est de mes propres propos que je cause. Nicole est la mairesse officieuse de Paris. En parler est difficile, premièrement parce que je suis bien élevé (et aussi parce qu'on se connait peu) et ensuite parce que je ne voudrais pas me mettre en porte-à-faux avec la mafia de Giverny. Monet soit qui mal y pense est leur devise Suisse.
  Dyslexique temporel est une définition qui m'honore. Cela signifie que je joue au yoyo avec mes armes. C'est dangereux comme un bilboquet à pointes relié à un élastique. Conscient véritable d'être une star de crémerie de village de moins de 5000 habitants (on m'appelait mister Bean aux Beaux-Arts, c'est vous dire l'ironie) avec un 45 tours qui prends la poussière entre les décorations clignotantes de Noël pas encore retirées, parce que ça fait mal au cœur de quitter l'an passé et nos si belles engueulades du 25 entre la poire et le fromage, avec un oncle nazi et une cousine pro-life, à 42 ans passés, ayant quitté le milieu du foot depuis au moins 15 ans et habile à masquer mes lacunes sous un nez rougi par le froid, je doute. 
  Je doute du bien fondé et de l'utilité de mes pitreries passagères incompréhensibles en deux minutes chrono, sauf les chansons parce sinon ça tient pas. Alors, pour pallier à l'essentiel, je dois vous confesser que je me suis procuré un rameur. 
  Cela pourrait sonner comme un hommage aux migrants, mais point, égoïstement j'ai le désir de gagner des pectoraux pour frimer à la plage. À dire vrai, peut-être ai-je aussi dans l'idée de faire du rock'n'roll et de me produire torse nu comme dans les tableaux du douanier Rousseau, mais ce n'est pas certain. C'est un concours de circonstances où le hasard fait bien les choses, ou n'existe pas, pour les plus hardis. 
  Sur le site internet de Rizi-Bizi, alors que j'y matais les horaires d'ouverture (un lieu de broc troc pour les gens modestes qui ne sont pas encore pauvres, où pour les riches radins, ça dépend) il y avait un rameur vintage à 20 euros, et j'ai dit que c'était pour moi. Même si je ne sais pas ramer. Même si ma compagnonne croit que je vais baisser les bras au bout d'une semaine de nage sur place de ma cour de campagne où la mousse verte apparaît par endroits mais de limaces point, notre crapaud s'en charge. Et puis j'ai justifié mon achat par le fait que c'est moins cher qu'un abonnement à une salle de sport. C'est sûr on fait moins de rencontres, mais en même temps je suis déjà sur Facebook, alors bon.
  Se faire traiter de maigrichon au bidou qui sort par sa femme depuis des mois, doit peser dans la balance. La balance ton porc bien sûr. Bien qu'omnivore pratiquant, je ne mange plus beaucoup de chinoiseries, et encore moins de bovidés. Ma moitié de baleine fixant mal le fer (elle est tourneuse-fraiseuse dans un grand groupe indien), et comme nous partageons tout, je n'ai pas encore réussi à l'évangéliser au tout Tofu. Le timing est en marche.
  C'est dans le divertissement créatif et pictural que je me pousse l'âme dans la fente prévue à cet effet. L'actualité est pleine de rebondissements qui comme tout un chacun et toute une chacune de toutes celles et toutes ceux, quel qu'ait été votre choix, et j'en passe et des pas mûres. C'est long de savoir quoi dire, encore plus de savoir qui fréquenter.
  Ce matin j'ai mangé des gaufres de supermarché. C'était un régal et la honte m'a pris car j'étais seul à dévorer mon festin, tel un monstre fleur de Sauron sorti tout droit de Stranger Things (la série télénet qui fait peur mais pas trop). Les festins sans partage sont un peu des goûters sans chocolat chaux fumant dans une mine perdue d'Agatha. 
  Je vais aller marcher sur les quais pour retrouver l'inspiration et acheter mon marché bio des légumes. Même si je pense que la fin du monde est pour ce soir et que l’Angleterre est loin quand on a une petite barque. La douceur intrinsèque du vent dans les saules me pousse à la mélancolie des frimas, et aussi au désir fugace mais mo-tivé mo-tivé, à finaliser la somme de ces lignes de conte que je peaufine encore et encore et encore et encore. Jusqu'à achèvement de mes ressources.
  Donc 54, 25, 42, 15, 20 et le numéro complémentaire d'assurance santé et le : 4444. Parce que ça sonne un peu mitraillette. Beijo à ton gros Madère.

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