vendredi 13 mars 2015

18.Retour de croisade.

  Penser simplement. Ne pas s'emmêler les pinceaux. Si quelqu'un m'avait dit à cinq ans que ça allait être swing, je ne l'aurais pas cru, et je crois que je ne l'aurais pas compris, préférant des bonbons à une explication de texte. Le grand humoriste sociologue Bourdieu l'avait bien analysé, ce monde est trop attaché à ses dissertations. thèse antithèse synthèse, quand au fond, la vie n'est pas du tout comme ça. C'est toujours le bordel et la lutte des classes existe même dans les familles aisées. Si on m'avait dit à dix ans que la vie était raide et qu'il fallait faire ses lacets, je ne l'aurais pas mieux compris, même si je commençais à saisir qu'il y avait des règles et qu'il fallait les transgresser pour respirer un peu. Aujourd'hui, à quarante ans révolu (c'est un joli mot révolu, entre révolution et Revolver, le fameux album des Scarabées) j'ai un peu de mal quand on m'explique le chemin à prendre. Baliser, emprunter, faire crédit. Il faudrait développer, je développe pas toujours. Je vois peu de monde. C'est surtout pendant les vacances que j'aime à voir les enfants des autres. Mon métier de peintre plasticien est fort, utile j'en suis convaincu, mais je rêve de dormir mieux, d'avoir plus de lumière et de croire aux lendemains qui chantent. Déjà j'écoute les oiseaux. C'est génial les oiseaux. Mes chats ne diront pas le contraire. Le bruit des trilles sont multiples. Il y a deux jours j'ai flippé ma race en prenant une chouette pour un renard. Dans le noir le son d'un oiseau de nuit peut porter à confusion. J'essaye d'aimer tout le monde. Mes voisins sur la tête ou les imbéciles qui ne voient rien et foncent tête baissée dans des murs invisibles. Je dessine mes cerveaux. Je retrouve mes notes, mes projets inachevés. Je tente de finaliser des trucs qui s'éditent et de jouer à saute-mouton avec ma névrose anti-succès. C'est difficile d'être doué quand on a envie d'être tranquille. Regarder les nuages quand il y en a, chanter des conneries en fumant des choses. On pourra me taxer de gros prétentieux, et je répondrais que JK Rowling était aussi dans la shit quand elle a écrit son premier astre. Je rêve de poire au chocolat.

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