samedi 28 mars 2015

21.Support sur Face.

  Je ne vais pas à la pêche aux contacts, je ne suis pas influent. J'aurais pu me mettre à critiquer des livres, ou des maquillages, ou des robes, mais je n'ai pas l'étoffe. Les oiseaux sont nombreux, il y en a autour de la piscine vide. Tourterelles, merles noirs (car il existe des merles blancs atteints d'anomalie décolorante qu'on chante sur des airs des années 60) et des tas d'autres dont je n'ai pas le nom par manque de culture à plume. Ce n'est pas faute d'avoir des guides mais j'ai toujours préféré la glande à l'étude. Tacler les pommiers, secouer les prunes. Je me demande toujours s'il faut ou non se montrer sous un jour nouveau et faire suivre à 12 personnes, états d'âmes et pensées édulcorés car puisées dans l'envie de générique. Faux timide dans un environnement de salle des fêtes avec l'amicale des chasseurs cueilleurs de la région du Sichuan. Même si j'en ai entendu parler, comme je n'ai jamais reçu de coup de matraque pour des raisons politiques, je ne sais pas si le barrage du Tibet existe. Toutes les religions m'énervent quand elles se font exterminer pour des raisons obscurantistes ou géographiques. Prôner l'amour parmi les loups ne remplit pas la panse. Sauf celles qui ponctionnent ton compte en banque sous prétexte de salut les copains, elles méritent Hiroshima. La promesse d'un ailleurs reste souvent entre les lignes. J'aime autant lire Cingria que Nicolas Bouvier et rêver que je serais capable d'un jour aller à New-York avec toi. Oui, j'ai le cul carré à force d'être assis sur mes chaises ou mon vélo, et un grand besoin de pratiquer mon sabre pour rafraîchir les bambous du jardin, mais je ne suis pas tout à fait chez moi, pas encore, et j'ai l'âme aussi poreuse qu'un gruyère à souvenirs. Pourtant je sens en moi la fourberie des cavalcades, mâtinée de conscience qu'il faut mettre sa fougue au placard si l'on veut garder son dos. L'expérience de vendeur de cravates rêvant de partir de cette vie pour aller au soleil ne me taraude plus, car j'ai appris que l'expérience a du bon et qu'il ne faut pas tomber dans le piège des ceux qui rasent comme Attila, ou de ceux qui rêvent comme Athalie. Pour aller au ski, je prendrais la nationalité Suisse à ceux qui la laisseront aussi propre qu'elle était en rentrant. Les gens raisonnables ne font pas de bons messies.

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