mardi 31 mars 2015

24.Résumé, story-telling et ce genre de choses dont on se passerait bien pour avancer un peu.

  L'auteur du blog Lavis Sauvage étant momentanément absent à lui-même, je décide, moi, deuxième personnalité après, lui, de prendre sa place pour écrire un post le temps qu'il se repose. Car il se repose souvent le bougre. L'a même acheté du fer en bouteille pour se refaire une santé, c'est dire. Alors à toi qui entame la lecture de ces messages d'en dessous, je te préviens, c'est toujours un peu pareil, blablabla, je vais pas trop en ce moment, blablabla, faudrait que je me mette au taf. Il se la joue chant de barde en rames mais je suis sûr qu'il bluffe. C'est son truc ça, noyer le poisson. Pour preuve tout à l'heure il a maté deux dessins-animés de suite les larmes aux coins des yeux. Il est émotif le petit. Enfin petit, faut le dire vite. Moi, il m'énerve ce mec, toujours à radoter sur le pourquoi du comment quand je sais que sa tronche est pleine d'histoires. Qu'est-ce qu'il attend ce con ? Pas besoin de moustache à la Disney ou de houppette à la Burton pour créer son magicland, quoi ! Il feignasse alors qu'il a de l'or dans les doigts. Se laisse vivre et mange des gâteaux. Nous sommes nombreux dans sa tête, y'a moi bien sûr, qui suis la plus douée pour lui secouer la couenne, mais y'a aussi Uther, vampire végét', Willy, auteur raté, un à trois fantômes aux noms changeants, une gamine gourmande (Grosse Lulu), un costaud déchaîné qui sort pas souvent (Piotr, faut vraiment le pousser à bout pour ça) et un petit qui ne veut pas donner son nom et qui est resté bloqué à 12 ans, un peu avant les événements pouraves mais on en parle pas trop entre nous. Rassurez-vous c'est pas du (trop) lourd, un bon trauma qui casse pas des briques comparé à ce qu'on peut imaginer de pire, peut-être on en causera quand même dans un flash-back si j'ai de nouveau la parole ou si ça peut nous ramener du public chez Oprah, j'en sais rien, on a pas encore la nationalité américaine. Pour la faire bref, je vous demanderais de pas trop le dorloter le bichon, il est tout à fait capable de se sortir les doigts, c'est juste qu'il accepte pas bien d'être capable. Y paraît que ce serait l'image que son père lui a mis sur la tronche, un truc heavy à porter. Le scénario parfait où le fils est hors du clan parce que différent et quand il réussit tout, tout le monde le fête à la fin. Mais ça c'est dans les films. Il est trop dans les contes. Alors il nous a tous inventé pour supporter l'ensemble, et puis il s'est trouvé des parents de substitutions, pleeein de fois, qui cherchaient pas trop à jouer le rôle parce que ça va bien les boulets. Aujourd'hui il a arrêté ça, il comprend bien quand son cerveau lui lance des piques pour le faire bouillir du dedans pour rien, pour passer le temps et lâcher de la colère incontrôlée sur tout et n'importe quoi. Il a même pigé que c'était une manière de pas s'y mettre encore, retarder l'événement du bœuf gras, éviter de ressembler à Nicolas Hulot. Il a écrit douze pièces et cinq livres, ce con, Cinq et douze ! Les livres il en a montré aucun, tu sais pourquoi ? Il dit que c'est pas encore mûr, que c'est pas PARFAIT, il veut arriver à neuf avant de proposer quelque chose. Je comprends qu'on ait besoin de peaufiner, mais à ce point ça tourne à la modestie névrotique. Il me dit qu'il n'aime pas les échéances et préfère finir sa série pour pas avoir de pression de public. Non seulement il est névrosé, mais un peu mégalo. Bon, comme je suis dans son camp, je dirais que c'est pas mal du tout ses récits, mais faudrait les montrer pour entrer dans le dur. Je voudrais bien lui trouver un sens narratif dans sa life pour l'obliger doucement à dévoiler pour de bon ses atouts. Il est doué mais pas radin et il pourrait faire une entreprise gagnant du blé, créer des emplois, aider des copains, la success-story à la walkabout : avant j'étais un promeneur et maintenant je vous ballade. Tu sais quoi ? On va essayer de revenir chacun son tour parmi les neuf et on va te donner les nouvelles de ses trucs qu'il fait, parce que franchement, ses histoires de chats et de douches qui fument, je commence à en avoir un petit peu rien à foutre. Je te bise, à biental. Débo.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire