mercredi 10 avril 2019

75.La chronique du ça va marcher.

  Ainsi, tout recommence, loin des foules et des questions environnementales, les retrouvailles avec le public avide de nouvelles fraîches se doit, se veut, se désire et s'encourage dans un ping-pong va et vient de grande voie de circulation gratuite et pas trop vite, avec peu de déchets, pas de péages et encore moins de particules fines pour assaisonner le chaland d'une manière toute personnelle qui ne veut rien dire et qui parle de beaucoup de choses. 
  Je commence ici, la première (en italique pour faire botte) et un peu longue mais rassurez-vous la prochaine le sera moins, chronique du ça va marcher (LCDçVM avec un petit c cédille en minuscule pour bien séparer le milieu).
  Chronique enthousiasmante (je crois que c'est le mot que j'utilise le plus dans mon blog, dans ma vie et dans mon vocabulaire limité de béotien qui masque son inculture par un flow contrasté proche de la quarantaine passée, mais surtout parce que j'ai toujours eu du mal à me souvenir de l'orthographe de ce mot car je ne sais jamais où je dois fumer le h) enthousiasmante et charmeuse, et peut-être un peu chantée, qui a un but précis, efficace, radical, dépressif et multiculturel, régional et proche du territoire à la diable, me demandez pas d'expliquer, deux points ouvrez les guillemettes : vous ravir, vous convaincre et surtout me convaincre que quoi ? Que ça va marcher.
  Et pour ça, pour que ça marche, il faut bien sûr définir la marche, ni trop haute ni trop majestueuse, qu'elle reste accessible et escaladable par le tout-venant, c'est un minimum. 
  Ainsi, nous aurons loisir à délimiter géographiquement et graphiquement car c'est tout de même normalement mon rayon, la recherche, les questions essentielles, les manières de pomper sur la voie ferrée d'un grand Ouest rêveur plein d'indiens des plaines avec cette draisine que Scooby-Doo à bien du mal à tenir vu que le cavalier fantôme est proche et qu'on ne sait pas très bien qui a fait le mauvais coup sous le masque. 
  Un pied se lève, l'autre suit. Et l’ascension vers le pouvoir de l'étage qui vient se met en place. Pas de code d'entrée d'immeuble, pas de cerbère aux yeux blancs et au corps de colosse pour nous barrer l'entrée d'un niet muet mais très impressionnant, juste nous et moi face à soi-même pour entamer cette quête quantique de trou noir méga-gros aspirant à un seul but, rester cohérent dans l'effort en en faisant le moins possible, tout en bossant comme un dingo pour pas qu'on lui reproche d'en faire pas assez en Australie.
  Il est un dicton américain (approximativement retranscrit ici) que j'aime, qui dit, je ne connais pas la source mais elle est certainement d'une compagnie à l'intelligence artificielle appuyée et confortée dans l'expérience des self-made-men de bon aloi qui ont le bon veston, la bonne voiture et les bons mollets : "If you're climbing the steps, don't forget to say hello to all the people you're going to cross, you will cross them again when you'll go down". Ce qui n'est certainement pas un negro spiritual ou un bon anglois mais en tentant de traducir, je dirais : N'oublies pas de saluer tous les gens que tu croises en montant, tu les retrouveras au bar du chalet.".
  Et par descente, nous n'entendons pas de retrouver Charon dans sa barque vermoulue mais solide, sur le Styx sucré où tous se promènent dans un parc d'attractions dont on ignore s'il est réel ou si nos héritiers ont décidé de nous offrir une dernière promenade avant la prochaine incarnation, je ne mets pas ici mes convictions religieuses dans la balance, c'est une chronique qui ne mange pas de pain et qui me permet d'étaler mes connaissances dans le but de monter, rappelons-nous. Et par descente, on dira que oui, elle existe, chaque instant, et c'est pourquoi c'est plutôt bien de se remettre en question sur sa motivation véritable, laquelle devrait être mesurée, même si l'on aspire à devenir philosophe roi, mais surtout de la plage, une guitare non jouée à la main parce que c'est Marco qui joue mieux, et l'espoir fou de mener à bien ses projets les plus farfelus dans le temps imparti qu'il nous reste avant la prochaine exposition qui est déjà très en retard depuis cette fin d'hiver féroce qui m'a vu haleter, moucher, ramer, râler, pioncer, avoir trop chaud trop froid trop tout et m’apitoyer sur mon sort dans une logorrhée très embarrassante si on m'avait enregistré, je ne sais pas je ne sais plus.
  Dans ces chroniques, nous parlerons de mes histoires et de tous les sujets possibles qui aideraient à comprendre comment on peut, ensemble et en me soutenant, mais moi aussi tant que je ne suis pas trop nombreux, à vous soutenir, pour ensemble, aborder dans le désordre : la fabrication du yaourt au ciment, les talons aiguilles sur les pavés de bœuf, les œufs mimosas cachés dans les rhododendrons au matin de la jeunesse perdue, la mode expliquée à mes chats, l'art de faire la vaisselle avec une bassine grasse, les boissons gazeuses qui donnent de la joie en récitant l'alphabet en rotant, ou encore soyons fous, l'amour et ses nombreuses positions au coin de la rue, alors qu'elle est en retard et qu'on ne peut pas faire plus de deux pompes, alors que nous sommes un joyeux petit nain tendance farfadet, qui vient aider le gentil pauvre cordonnier et sa femme (qui cache habilement un livret A mais ce n'est pas le sujet) qui aurait préféré utiliser une petite couche de cyanochiolate pour renforcer l'avant de la chaussure de marche du riche capitaliste avide de trekking dans l’Himalaya Suisse, avec un morceau de cuir d'oreille de lièvre idoine, taillé dans un livre de merveilles, afin de parcourir le chemin de Compostelle à cloche-pied du moment qu'on est déjà en Espagne et sur du sable.
  Donc, les chroniques de ça va marcher c'est un peu le foutoir, mais un foutoir organisé d'un être humain qui aime les êtres humaines, du moment qu'ils ne les croise pas trop et que ça reste sur Internet (cette phrase risque de poser des problèmes de compréhension, appuyez sur la touche 9).
  Le vent nouveau de l'impossible aventure nous susurre à l'oreille que le chemin est encore long pour atteindre la bourrasque, mais l'important ce n'est pas le but mais bien le chemin, comme disait le prêtre de mon enfance en se reversant un verre de vin de messe pour faire passer l'hostie.
  Viser haut ne nous empêche pas de tomber bas, si possible dans des coussins un peu rêches avec des motifs jolis de l'ex RDA, qui reviennent au goût du jour et sont hors de prix dans des magasins brocantes branchés, alors qu'avant on pouvait en acheter pour quelques tickets de pain, ce qui est scandaleux quand on y réfléchit mais on ne peut, hélas, pas grand chose contre le progrès.

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